lundi 8 avril 2013

"La civilisation ne progresse que sur les voies de l'obéissance"

dixit Mari Montessori, dans La pédagogie scientifque", chapitre intitulé "La Discipline"...!


C'est un peu provoquant de choisir cela comme titre, d'autant plus que cette idée semble aller à l'encontre de la mentalité ambiante ; elle peut paraître même contradictoire avec le principe "montessorien" de libre choix des exercices. Et pourtant, beaucoup de parents (en tous cas, c'est notre cas...) reprochent à leurs enfants de ne pas obéir... J'ai donc été très intéressée par ce chapitre : voici un résumé avec quelques extraits !

  • Les premières notions de discipline sont données par le travail : il perfectionne intérieurement l'enfant ; mais l'enfant qui s'est perfectionné travaille mieux, de sorte qu'il continue à se perfectionner intérieurement. La discipline n'est pas un fait, mais une voie, un chemin.
  • Souvent, nous croyons que, pour obtenir de l'enfant un acte volontaire, il suffit de le lui commander, et nous appelons cela "l'obéissance de l'enfant". Cette obéissance se manifeste plus tard comme un instinct chez l'homme : la civilisation ne progresse que sur les voies de l'obéissance. Il est donc naturel qu'aimant un enfant, nous lui indiquions l'obéissance comme "voie de la vie", et on comprend l'inquiétude que nous éprouvons à nous heurter contre la désobéissance caractéristique des enfants".
  • Pour obéir, il ne faut pas seulement vouloir obéir, mais aussi savoir obéir. L'obéissance comporte donc une formation de la volonté et une formation intellectuelle : quand un enfant répète un exercice, il exerce sa volonté.
M. Montessori parle également des enfants qui bougent sans cesse... Amaryllis est de ces enfants qui semblent "montés sur ressorts", toujours en mouvement (et des mouvements qui paraissent un peu désordonnés !), j'ai donc été bien rassurée par ces explications :

L'indiscipline du petit enfant est fondamentalement musculaire : l'enfant porte en lui une tendance latente à chercher la coordination des mouvements. Il faut donc enseigner à l'enfant les différents degrés de l'immobilité qui conduisent au silence. L'enfant discipliné répond à la nature parce qu'il bouge, seulement, puisque ses mouvements tendent à un but, ils n'ont plus l'aspect du désordre, mais celui du travail.
Le repos des muscles qui, par la nature, sont destinés à se mouvoir, se trouve dans le mouvement ordonné, pas dans l'immobilité. 

Ouf ! je me demandais bien comment j'allais pouvoir faire tenir tranquillement Amaryllis sur une chaise.... mais en fait cela ne sera pas nécessaire. Les exercices de la méthode Montessori devraient l'aider à acquérir une auto-discipline.

Discipliner véritablement l'homme ne se fait pas par la parole, mais par l'exemple. Beau programme, qui nous incite, en tant que parents, à exercer aussi notre volonté, à nous discipliner ! Nous devons, avec patience, apprendre à nos enfants à obéir, c'est la condition d'une vraie liberté intérieure.

Maintenant il ne me reste plus qu'à mettre tout cela en pratique.... ! ;-)

PS : c'est aussi cela qui me plaît chez Montessori : ce n'est pas seulement une méthode d'instruction, mais aussi un guide pour l'éducation.

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